Dans ta Sicile, à la sortie d’une église
La messe est dite, tu sors au bras de ta mère
Un signe de croix, direction le cimetière,
Pour mettre des fleurs
Sur la tombe de ton père
Mort trop jeune d’une balle dans le cœur
Puis t’ira au p’tit bistro
Pour la paie et ton prochain boulot
Ton premier délit à 8 ans
Le chien d’un coquin qui t’avait tabassé
Ton premier contrat, à 15 ans
Le bras droit d’un mafieux égorgé
T’es devenu l’homme de main
De Toto, chef de gang sicilien
Tu l’salue, Il te tend l’enveloppe,
Dedans des billets et un nom qui t’emporte
Encore une âme à effacer,
Pas de pourquoi, C’est ton métier
D’où viennent ces pulsions assassines….
Simple routine
Cette distance à la vie
C’manque d’empathie
Les armes un nouvel organe
Ces douleurs qui traversent le crâne
En toi, plein de colère
C’est l’emprise de la folie meurtrière
Froideur sociale, cette peur d’autrui
D’humiliations tu te nourris
Ton appétit fou de vengeance
Soif de revanche
Au plus profond de toi
T’es devenu une bête humaine
Ta jeunesse t’a pas laissé ta chance
Ton seul ami un fusil à lunette
Rangé encore chaud dans sa mallette
En haut d’un immeuble, tu prends tes repères
En face sur un balcon une silhouette
C’est elle, si belle, tu te souviens
Dans la cour d’école c’est elle qui te prenait la main
Elle seule avait les mots pour t’apaiser
T’as jamais pu l’oublier
Elle t’a même invité un jour à danser
Mais un jour on t’a fait comprendre
Qu’elle était pas pour toi
C’était la fille d’un adversaire
Maintenant elle vit seule à distance de son père
Et là qu’est-ce que tu vas faire
Finir le boulot
Commettre un meurtre de sang froid
Ça ferait les affaires de Toto.
La cible est dans ta ligne de mire
Ce s’rait si beau à deux de partir
Le doigt posé sur la gâchette
Il faut que cette mission elle s’arrête
Les secondes passent, tu doutes elle tourne la tête,
Elle voit l’reflet dans ta lunette
Ta main tremble, elle te regarde, elle a compris,
Sa vie sera courte, si peu remplie
(BREAK)
T’as appuyé sur la gâchette
Son regard plein d’mélancolie
Le sang s’écoule sur ton visage
Ton mal de crane
Qui s’éloigne
S’en est fini d’la bête humaine
Et toi tu chutes les étages
Désormais t’as plus de haine
T’es repenti ça te soulage
MR. UNREAD