Homosapiens
On lit dans tes gênes ton histoire
On retrouve tes conquêtes, tes victoires
T’es Monsieur l’Homme Moderne
Les êtres devant toi se prosternent
Dernier survivant des hominidés
Mais qu’est ce qui s’est passé
Origine
T’as traversé les continents
Conquis la planète, les océans
Mais tu ne sais pas d’où tu viens
Encore moins ou tu vas
Savoir
Ton nom pour ta soif de savoir
Tu transformes ton QI en pouvoir
Tu domines en imposant des devoirs
Les droits, selon ton bon vouloir
T’as inventé l’égalité, la démocratie
Pour faire illusion, le faire croire
T’as mis en place la religion
Pour guider tes espoirs
Outils
Homosapiens
Homo ça coince
Tu développes des outils
A te complexifier la vie
T’as une IA hors de ta tête
Qui te rendra obsolète
Diversité
Ta richesse est ta diversité
T’es un bâtisseur de cités
Des blancs, des noirs des jaunes, des beurres…
Un mélange de couleurs
Avec des tailles en pagaille
Pourtant y a un truc qui déraille,
Ça t’a pas empêché ton premier scandale
Éradiquer NÉandertal,
Massacrer les Amérindiens,
Réduit à l’esclavage les Africains,
J’te parle pas des autres peuples aborigènes
Je voudrais pas te mettre la gêne
On oublie les Maoris, les autochtones d’Océanie,
Les Juifs, les Inuits et Rohingyas
Et toutes ces tribus que t’effaces
Communication
T’as un langage cohérent
Mais de moins en moins tu te comprends
Tu te distingues par la complexité sociale
Zuckerberg est ton ennemi principal
Ça fait monter en toi la violence
Ton intimité violée en permanence
Mais ça, t’en prend pas encore la pleine conscience
Liberté de penser
Ta faculté de penser
Se limite à normaliser
L’esprit, la science pour l’ouvrir
La liberté de choisir
A la recherche d’une formule unique,
T’imposes la pensée phobique
T’as développé l’anthropologisme
Mais tu te défends par le racisme
Environnement
Tu t’extasie devant la nature
T’en fait tes plus belles peintures
Mais regarde la réalité
Le ciel, c’est pas qu’à la télé
Tu nages déjà dans du plastique
Tu passes ton temps dans les boutiques
Tu domestiques ton environnement
Une vache du lait, un mouton un blouson
Tu consommes jusqu’à en bruler tes réserves,
En rien ça te préserve
De partout tu t’asphyxie
Le bon sens t’en fait fi
T’envoies déjà ton compost
Avec le cachet de la poste
Tu dois agir dès maintenant
Mais là tu préfères pendre une enfant
Évolution
Pourquoi tu cours comme ça
Prends le temps, Regarde derrière toi,
Reviens à tes racines,
Vois ce chemin parcouru
Contemple Le grand arbre Par où les tiens sont descendus
Devant toi qu’est-ce que tu lègues à tes enfants
Le néant ?
MR. UNREAD