A la lisière du bois
Dans un brouillard londonien
Tu marches d’un certain pas sur le bitume
Mais qu’est ce que tu fous là…
Derrière, des bruits de plaisir,
Des cris et des voix
Les vans qui s’agitent
Il fait nuit ici et toi t’es loin de chez toi
Ton mac maton qui t’observe,
T’es prise au piège et pourtant
Y a des tas de voitures qui s’arrêtent et te proposent un voyage
Mais c’est toujours retour à la case trottoir
Parfois tu repenses à ton village
A cette fille qui souriait à ses parents violents
Qui pour un peu d’argent l’ont vendue à un passant
En lui disant tu deviendras une étoile
Tu rêvais à la ville lumière
Mais la seule lumière ici ce sont ces phares qui clignotent
Et l’étoile qui brille, c’est ton string à paillette qui scintillent
La scène tes talons aiguilles, les fleurs faites en latex et ta limousine elle a des gyrophares
C’est elle la dame du fond des bois
Le jour on ne la voit pas
Elle a perdu ses papiers
Elle est toute déstructurée
Vous voyez pas sa détresse
Simple maladresse
Pourtant on reconnait ses pas
T’es comme un papillon de nuit, attiré à l’envie
Par des proies frustrées au regard noir
Pour une poignée de billets tu vas encore rester tard
A user tes talons et ton corps sur c’maudit Boulevard
Ce flot incessant de clients
Ils ont tous une histoire
Certains te voient comme une merveille
D’autres comme un punchingball c’est pas pareil
L’amour est ta maladie inguérissable
L’argent une revalorisation face à l’indignité
Le danger ta jouissance morbide
Qui t’aide à surmonter tout ça
Mais pourquoi t’as 2 prénoms,
Katrina c’est pour ton âme baptisé
Fanny pour ton corps consommé
Et ils se séparent pendant l’acte
Tu cherches à prouver désespérément ta séduction
Avant que l’âge ne te guette
T’es si seule et pourtant t’y crois
Mais t’en a marre
Et tes rêves dans tout ça, t’en as pas
Des traumatismes, y en a d’jà
L’alcool et la drogue y a plus que ça
C’est elle la dame du fond des bois
Le jour on ne la voit pas
Elle a perdu ses papiers
Elle est toute déstructurée
Vous voyez pas sa détresse
Simple maladresse
Pourtant on reconnait ses pas
MR. UNREAD